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Friday, August 30, 2013

HAITI.- APRES LA BATAILLE- LE PRONUNCIAMIENTO MANQUE DU 28 JUILLET 1958 ( DERNIER ARTICLE)



APRES LA BATAILLE

Pour Alix Chalmers, 


Philippe Dominique,
professeur d'equitation a l'Academie militaire de l'Armee d'Haiti












Le president F. Duvalier et le general Maurice Flambert


L
es cannons s’étaient tus.
C’était peu de temps après l’aube.
Duvalier n’allait pas  perdre de temps. Il  rassembla ses généraux, ceux qui, a ses cotes, avaient essuyé avec de legeres blessures les coups de feu au petit matin, notamment le général  Maurice Flambert au visage marmoréen, du moins dans les photos de 1958. Le chef de la garde présidentielle, le capitaine Claude Raymond, le visage encore auréolé d’une sorte de tardive adolescence, posa aussi avec son président aux cotes du futur commandant historique de la garde présidentielle, le Lt Jacques Gracia. Présent aussi, le ministre de l’intérieur Fréderic Duvignaud, un homme des années 30 ayant servi Sténo Vincent, ce  nationaliste, qui lui a survécu au putsch manque de 1937. Autrement dit, en 20 ans, l’armée d’Haïti encore jeune a compter de 1934, offrait  l’image d’un   édifice déjà vermoulu. A croire qu’un destin de château de cartes l’attendait. Mais, en cette matinée de 1958, un vainqueur restait  un vainqueur. César Simon, un chauffeur qui a conduit tous les présidents, depuis Sténo Vincent, se remémore que le président au ton nasillard a demande ses drapeaux comme il s’apprêtait à faire une tournée historique.

Ses adversaires ou ennemis dont ses propres compatriotes ont été terrasses, les uns après les autres, aussi bien que  les mercenaires américains qu’ils avaient engages à raison de $ 2000 chacun.  . La matinée devait  s’écouler paisiblement, prétexte à toutes les spéculations dans un Pt au P non encore bidonvillisé et habite par des familles qui se connaissaient, que ce soit au Bas peu de chose ou au Bois Verna, de part et d’autre, chasse gardée des familles noires et mulâtres.

Bien loin, de l’autre cote du Canal du vent, les canons de Batista résonnaient encore  dans les montagnes de la Sierra Maestria ou se battait, aide d’aventuriers haïtiens, le « barbudo » Fidel Castro. Un sentimental connu, le colonel Paul E. Magloire n’a pas voulu utiliser les services du jeune guérillero de 32 ans, comme le lui avait suggéré le capitaine Pasquet.  «  Batista est un ami, Alix » avait répondu le Black colonel si choyé par le président Dwight Eisenhower. Le General Magloire n’a boucle que 51 ans, le 3 juillet 1958, peu de jours avant l’équipée Pasquet que les Américains appellent « The Pasquet Affair ». Pour son anniversaire, le colonel, un homme de famille, a pose avec  ses garçons et ses filles, l’air heureux comme dans ces «  happy  gatherings» auxquels il commençait  bon gré mal gré a s’habituer.. Rien à voir en vérité avec les préparatifs pour l’expédition du commando modelé selon le style du turbulent 19 eme siècle haïtien.

En cette matinée du 29 juillet 1958, comme Pt-au-Prince se réveillait sous le bruit des canons qui ne tarderont pas à se taire, les nouvelles commençaient à se répandre. Le palais, attaque, a réduit cette fois ci au silence les assaillants, contrairement a l’été 1915, ce 28 juillet 1915 qui amena les marines à débarquer à Bizoton. Dans sa résidence de Manhattan,  non loin de l’Hudson et de ses eaux couleur  gris océan, un Magloire jovial recut les appels de téléphone qui se multipliaient : tout le monde veut savoir. Le colonel s’accrochait un peu au mystère et au secret : ah !ah ! Je ne sais pas plus que vous. On se l’imagine, l’air bedonnant et riant a gorge déployée. «  Mais, il faut attendre, dit-il à ses interlocuteur. On se parle plus tard, renvoie t-il les curieux, comme le téléphone grésillait à nouveau. A cette époque. Le bavardage était le pain quotidien de ces exiles un peu fortunes.

LES DESENCHANTES

Lionel Paquin, un témoin pince sans rire et connu pour son sarcasme et son ironie bon enfant décrit l’atmosphère effervescente qui règne chez Emile St Lot, rue….L’une des versions appelées à conforter l’assistance veut que le palais soit pris et Duvalier fait prisonnier.  St Lot, le grand tribun jubile et propose que le principal boulevard de Pt-au-Prince soit dénommé : Blvd des officiers mulâtres. St lot sort un discours d’une facture superbe et d’une éloquence à faire pleurer « même les pierres ». Déjà, on en vient à former des gouvernements,  quitte a les remanier et à  les composer a nouveau. Pourquoi pas une soupe a l’assistance comme aux beaux jours du premier janvier ? Mais, c’est génial, laisse –t-on- entendre.  Mais, on se tourne immanquablement vers  Magloire avec curiosité et jubilation. Magloire a cependant mieux a faire qu’a répondre a ces intrus qui le dérangent et gaspillent son temps. Il faut passer aux choses sérieuses. Et l’on revient à l’atmosphère surexcitée de chez St Lot.

Mais, observe Lionel Paquin qui  a l’avantage de pouvoir nager dans toutes les eaux,  l’ancien officier Roger Rigaud n’a pas l’air de  partager pas l’euphorie générale.  Il se fait des soucis tout en sourcillant.  Comme le jour traine et que comme chez Hamilcar, le général  carthaginois, la fête continue, Lionel Paquin approche  Roger Rigaud, l’un des conspirateurs de 1937,  qui, sous Stenio Vincent, avait été renvoyé de l’armée.

«  L’affaire est tassée. La partie est perdue », lui dit à peu prés Roger Rigaud.  Il poursuit : oui, les officiers ont pris les casernes, mais ils ont été abattus. Duvalier sort  vainqueur ;.maintenant, c’est un fauve qui se reveille, c’est un chef méfiant qui émerge et qui ne va plus faire de cadeaux.  J’ai vu la même métamorphose chez Vincent. C’est un homme dur et ombrageux qui va naitre après  ce coup manqué des officiers mulâtres. Paquin en fut renversé.

               Alix Pasquet et Philippe Dominique vivaient ensemble a Hialeah au numéro  894 W.71 St. Pl.  Dans un petit appartement qu’ils partageaient avec leurs épouses  respectives, les sœurs Etheart. Ce fut au cours d’une de ces week end que Mme Dato Théard, née Martelly apprit soudainement la disparition de ces deux figures de proue du commando.

               Pasquet était loin d’être un personnage léger. Ce stratège qui semblait ne pas avoir froid à l’ œil savait regarder la mort en face, ce qu’il va prouver en mourant assis au siège du commandant aux Casernes Dessalines. Il avait pris soin de dépêcher en Haïti Arthur Payne qui se fit passer pour photographe tout en faisant des contacts pour le jour J. Ancien employé de la Minoterie, ce sheriff de Dade county partageait avec Pasquet le gout du risque et la passion de l’aventure. C’était d’ailleurs dans l’esprit du temps ; les barbudos de la  Sierra Maestria, Fidel Castro avaient déjà entame leur  longue marche sur la Havane.

              Pasquet et Payne, le chef des mercenaires américains, ne pouvaient rêver mieux.

             
Il n’y a rien de plus triste que les fins de règne. Magloire devait l’apprendre à ses dépens, suivi à Bowen Field par un Henri Perpignan en pleurs et coiffe d’un incroyable béret. Le président, quant a lui, garda son calme et marcha, altier et hautain, vers son destin qui débuta au moment ou il posa  le pied sur l’échelle de coupée.  Un des pionniers de l’aviation militaire, Edouard Roy, conduisit le couple présidentiel sous le ciel jamaïcain guette déjà par le crépuscule. Magloire laissait derrière lui une petite junte désemparée qui scella bien avant la lettre le sort de Clément Jumelle de « l’aristocratie noire » dira Louis Déjoie et bien sur Alix Pasquet séduit par le rire du colonel Nasser nationalisant en 1956 le Canal de Suez. C’ était assez pour hanter et tourmenter les nuits du capitaine, l’un des artisans du 25 mai sanglant.


LA GARDE  DE SONTHONAX

Mais, l’été 1958 sera son dernier été.  François Duvalier,  sorti vainqueur, sait neanmoins que l’été ne sera plus le même. On ne se défait pas de tels adversaires  pour se reposer  sur ses lauriers. Les familles se turent a la mort de leurs héros, mais poursuivirent leur culte et leurs rêves a leur façon. Revenu à ses anciennes amours, Magloire qui avait du cœur, déclara au Petit Samedi Soir que «  ces officiers se sont rachetés » au prix d’un sacrifice quand même trop grand. Jean Dominique le comprit ainsi, quand rongeant son frein, il reprochait à Magloire d’avoir laisse « les veuves Pasquet et Dominique sans une gourde ». Puis,  a la limite du délire, l’impétueux directeur de Radio Haïti poursuivit en avançant que même Duvalier sut reconnaitre le courage de ses opposants ; il leur aurait élevé une statue comme on en a fait a Von Stauffenberg, ce colonel qui attenta a la vie d’Hitler, ne fut-ce ses partisans, conclut-t-il.

 «  Rien n’est plus faux » trancha  l’ex président Jean Claude Duvalier.


Alors, en cette matinée de juillet, le 29, une date a retenir, le malin petit président n’est pas prés de se frotter les mains, mais, il a le sentiment de respirer un peu, parce que la grande Amérique doit battre sa coulpe, au moment ou démoralisé, ce qui reste de    l’armée doit réfléchir deux fois avant de franchir le pas. L’armée n’a plus bonne conscience ; les canons du 25 mai ont fait pâlir son honneur et le sang encore chaud de Pasquet   éclabousse encore davantage la hiérarchie. Les militaires ne sont plus ce bloc monolithique apparent  de Paul Magloire, malgré les purges sécrètes de Lescot a Lamantin, en 1941, conduites par le célèbre major Duré Armand.  Daniel Beauvoir, Pierre Haspil ont des états d’âme. Les ruraux que dénonçait le bâtonnier Antoine Rigal, mots qui avaient  inspire a  Duvalier, son  chef d’œuvre  d’éloquence: ils sont devenus fous, commencent à envahir l’enceinte des casernes. Duvalier songe déjà à créer son binôme armée peuple, peuple armée, ce qui fait comprendre aux hommes en kaki qu’ils n’ont plus le monopole de la force. Ralph Pezullo devait en déduire  que l’affaire Pasquet scella une fois tout le destin de la garde.

Au départ de l’occupant et même sous Paul Magloire,  les structures  post 1915 n’avaient pas craque ; l’élite du corps,  autrement dit la hierarchie était en grande partie  mulâtre,  se rappelle Claude Raymond.  Plus loin, l’affaire  coloriste, connue sous le nom de l’affaire  Ti Kant qui renvoie a la montée du général Cantate confirme ces conflits soulignes d’ailleurs par Heinl. L’arrivée de Duvalier exacerbe ces questions et les complique, mais en mettant l’accent sur la question sociale, Duvalier reprend a son compte ces fêlures de l’armée antérieures au 25 mai 1957 que l’élévation de Daniel  Fignole a la présidence  n’a pu résoudre. Duvalier ira, quant a lui,  plus loin en puisant sa garde prétorienne dans l’orphelinat anonyme de Sonthonax, ce commissaire français que les noirs pleuraient à son départ. C’était en 1797.

Cette fois-ci,  “ this change of the guard implies a change of heart” aurait écrit Shakespeare.
Queens, NY
Mai 2014








THE AMERICAN QUESTION " I HAVE A DREAM" SAGA

THE I HAVE A DREAM SAGA


FROM LINCOLN TO OBAMA



1.- THE SWORD & THE WORD
Abe Lincoln
Rev. Martin L. King jr




THE WORD & THE SWORD
 
 
 
 
In the beginning there was "the word."
 
But before "the word" ended up changing our world, there would be a lot of trouble. By the time Abe Lincoln made his famous address at the  Gettysburg cemetery, many lives were taken a lot of blood had been shed; thus the cemetery of Gettysburg became a pilgrimage and rendezvous spot. But it will not be remembered as such. It is the so called "Gettysburg address" that has remained in history as a clash between those two weapons: the word and the sword.
 
The Gettysburg address still refers to the word power. Abe Lincoln made his speech because he wanted to end the war and save the unity of the nation. He also made it because he believed that God created all human beings equal and that they were born to be free. He was such a believer of such ideas, that even at the worst point in the war, he stuck to his faith, begging God for inspiration and guidance. Many Christian writers thought that the Gettysburg address was considered the best of his career, has been inspired by God.
 
Since then, the war ended leaving a divided, though free America. Thanks to the magic of this address, America became more committed to any cause whichever it might be, and even to stuck to it until death, in fighting for what it stands for. This country became stronger and more involved in its national affairs on behalf of American idealism.
 
From the end of the Secession War (1865) to the Washington March (1963), although slavery had officially been abolished and the race battle might have seemed to have been over, segregation and discrimination still plagued the American life, particularly, in the deep South. Black activists were on duty. The fifties witnessed a climax in the civil rights battle. Arson and killings were not uncommon in Alabama where a scared Rosa Parks recalled the horse riding of  the KKK at night and the rifle of her grandpa to fight a coming masked miscreant. Freedom! Freedom! young Blacks sang in rallies and especially at the March on Washington in the summer of 1963. Here again, the world overcame the sword with words. That day from a point of view of racial tolerance, the famous "I have a dream" speech of  the Reverend Martin L. King seemed to herald the coming Civil Rights bill passed  on July 2nd,1964 almost one year later.
 
Why is it that this speech still moves people so much? Even more than 50 years later, elder Blacks remembering this emotional momentum, cannot fight back tears streaming down their checks like Philip Randolph cried that very day whispering: "This is the most beautiful day of my life." Welcoming that same day in his cabinet office, M.L.K.'s staff a short time after this address, Pres. John F. Kennedy smiled and told the Baptist minister: I have a dream . Today the emotion power condensed in the speech is still strong. Even today no one can listen to thunderous rolling of these words without feeling  those goose bumps. In fact, the "I have a Dream" speech did more than anything else for the advancement of the Civil Rights battle.
 

And now, what about this power by theses times of uncertainty lying ahead? Truly, America is at a crossroads. There even exists a nascent doubt in the American psyche like in the Vietnam years, with at the same time much concern. What are those concerns? Since September 11th, this country never afraid of the future, is now watching out over the incoming visitor, even over what their neighbor may be cooking. Nevertheless, America has to move out of its fears. America wishes to be less dependent  on overseas for its energy needs. America is  about to invent a new health care system. In one word, America expects some change, maybe a radical one. The voice that expresses so many expectations seems to be Obama's. "Let's be the generation that ends poverty in America...Let's transform this country...I want to tackle the oil tyranny." Here probably, are the main words that urge the need  to change this country.



Coming next : 
2.- Before and After the Dream...
3.- Beyond the Red Sea