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Tuesday, January 27, 2015

Michel Martelly: Une quête d'équilibre

Overseas & Intramuros

Projet 3D du Viaduc de Delmas

Construction du Viaduc de Delmas


Le président M. Martelly
C’en en se modernisant que ce que l’on pourrait appeler la bataille d’Haïti amorce sous la présidence de Michel  Martelly un virage qui fait bien de la question haïtienne une  question internationale.

L’exemple est patent d’abord au ministère des TPTC. Ce ministère en lançant ses grands travaux de modernisation tente de donner un visage nouveau non seulement au paysage urbain mais également a l’hinterland. Il se poursuit encore aujourd’hui une politique de désenclavement de l’espace rural, ce que l’on observe dans la région des Nippes ou à partir de Calebassier sur la route de Paillant   le coup d’œil n’en finit pas d’être remarquable.




Le titulaire de ce ministère l’ingénieur Jacques Rousseau n’en est pas à son coup d’essai. Depuis  quelque temps, les chemins vicinaux des régions rurales sont les principales à évoluer sous le signe d’une véritable politiquement de réaménagement du territoire. Et la partie est loin d’être achevée à l’heure ou la fièvre de la découverte avec son corollaire le tourisme indigène et international entraîne  à la fois  une certaine  décentralisation  suivie d’un boom hôtelier, effet boule de neige.
L'ingénieur Jacques Rousseau

Ce déclic de la modernité n’est pourtant pas sans risque. La crise artificielle de cette fin d’année créée  par le parlement et une classe politique  très peu substantielle a fait des vagues au point que les partenaires internationaux d’Haïti et le groupe dit des amis d’Haïti se sont prononcés dans le sens du gouvernement, la présidence de Michel Martelly se caractérisant  entre autres par une ère de tolérance et une ouverture aux tendances , les unes  et les autres souvent aux antipodes.


Haiti - Security : Duly Brutus, Chair of the Committee on Hemispheric Security of the OEA


C’est  sur une telle toile de fond  que le chancelier haïtien a une fois de plus pris son bâton de pèlerin pour parcourir les grandes capitales latino-américaines avant de faire une prestation historique à l’Organisation des Etats Américains digne de la guerre froide. M. Brutus déclare « Aussi, dans le souci d’éviter le vide institutionnel que pourrait créer la fin du mandat du deuxième tiers du Sénat qui devait arriver à terme le 12 janvier 2015, le Président de la République a signé avec les Présidents des deux Chambres, en date du 29 décembre 2014, un accord politique stipulant que les parlementaires dont les mandats arrivent à terme, pourront continuer à exercer leurs fonctions jusqu’aux nouvelles élections, moyennant que les Sénateurs acceptent de voter la loi électorale. »

On connait à quoi s’en tenait ce groupe des six sénateurs  qui ne rêvait que de cette stratégie du chaos, comme le dit si bien M. Brutus, et à laquelle  M Martelly sut opposer une sérénité qui lui a valu le support d’une communauté internationale épuisée elle aussi par le raidissement du parlement et de la classe politique ; les haïtiens ont toujours voulu avoir  la peau de l’ours avant de l’avoir tué, affirmait une fois   feu le président vénézuélien Carlos Andres Perez. En fait,  sur un plan plus global, l’arbitrage étranger est devenu le leitmotiv de cette classe politique.

Ce qui tranche bien dans le décor est que ce vent de modernité qui souffle sur Haïti  assiste comme aux derniers spasmes de la société traditionnelle aux prises encore avec l’irrationnel surtout chez cette classe politique impatiente et inconséquente.