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Wednesday, October 17, 2012

LA QH LA TRIBALISATION

LA TRIBALISATION

Pour combler le vide laissé par la démobilisation des FAD ‘H. il s’est développé des groupuscules armés et par la suite des gardes prétoriennes, celles- là au service de la cause lavalassienne au départ, celles-ci appelées par vocation à protéger les vies et les biens.  Les bandes armées ne sont pas une nouveauté dans notre histoire ; l’armée souffrante de Jn J. Acau, le cacoisme sont les lointains ancêtres de ces armées parallèles qui rançonnent, violent, volent et tuent, avec la seule différence que, contrairement à ce que l’on pense, les cacos du Mord et les légions du Sud avaient une philosophie et une vision.

Dans les années 90 et 2000, encerclant les beaux quartiers de Babiole, de Debussy, de Delmas et de Berthé, les bidonvilles développées au seuil des résidences patriciennes, n’attendent que de répondre à l’appel des prophètes de malheur. La pauvreté, la misère, disent ces prophètes, n’est due qu’à l’exploitation. Il faut régler leurs comptes à ces bourgeoisies de faucons et la meilleure  façon de le faire n’est que d’appliquer la violence, fût-elle aveugle.

L’orage lavalssien passé, l’armée anéantie au nom de la démocratie et avec l’aval d’un Bill Clinton réduit aujourd’hui à battre sa coulpe, ces groupes  opèrent en toute impunité, continuent de semer le deuil et le désespoir  dans nos familles, kidnappant et immolant. Les pontes du régime lavalas, jusqu’aux ministres, empochent quelquefois les rançons et gonflent leurs comptes en US dollars. Il n’existe plus de garantie morale : les églises chrétiennes, malgré quelques sursauts, ne sont pas arrivées à exorciser le mal.

Par la suite, chaque cacique, disposant de sa propre armée ou de ses propres gangs, parait être a deux pas de légaliser ce qui est bien le crime institutionnalisé. Un président haïtien a même suggéré de négocier avec les chime ; un autre de s’entendre avec les kidnappeurs. Le danger d’une somalisation d’Haïti n’est pas à écarter.  Les bergers du troupeau sont devenus, redoutait le président Estime, ces loups mêmes qui le pillent et le tuent. C’est bien le legs des décennies dites démocratiques.

Mais, le pire, c’est le coût que la société  est en train de  payer. L’esprit de quartier, l’esprit de famille, la cohabitation du bon voisinage ont disparu, bouffés par la crise contemporaine, cette crise qui végète, notait le professeur Lesly. F  Manigat. L’enfance dont tout les adultes prenaient soin, le partage de nourriture par-dessus les clotûres, l’enfance qui était une responsabilité collective du voisinage,  le deuil qui n’était pas que individuel, les amis qui prolongeaient la famille horizontale plutôt que d’être le nucleus parental du modèle américain, autant de souvenirs qui ne sont plus que des reliques de la légende de la vieille Haïti.

Ces jours-ci, on s’attend au choc du patriciat et des mercenaires agglutines dans les bidonvilles autour des caïds qui vivent   à leur manière « the American way of life ». La guerre civile ferait presqu’un million de morts, estimaient les services secrets des pays amis. Mais, il existe un affrontement toujours possible entre les clans rivaux, entre les chime eux-mêmes d’une part et leurs chefs de l’autre,
L’autorité centrale ayant longtemps disparu. Les sociétés modernes se caractérisent par un état fédérateur dont l’embryon remonte, dans le cas d’Haiti, si l’on veut à Sonthonax et a Toussaint Louverture. Maintenant que chacun rêve de se faire justice à soi même, et de s’imposer au détriment d’une force institutionnalisée, la conclusion est patente que le rétablissement d’un semblant d’autorité passe par la mise sur pied d’un pouvoir fort, qu’il soit d’ici ou d’ailleurs.

Car,au moment où les assassins  reprennent du service, aux dires d’un militant ayant vieilli sous le harnais, on s’accorde à dire que la faute incombe au patriciat hostile à tout partage, malgré le coup de barre de 1957. On dit aussi que l’état providentiel et paternaliste haïtien a favorise la corruption aux dépens du progrès et de la bonne gestion. On oublie d’ajouter que le  président Estime avait prévu( pour cette bourgeoisie qui lui reprochait de ne pas savoir lui rendre son sourire) la venue d’un messie qui aurait tout de Lucifer et rien du Christ. Pour cette année Maya que voici, on en est là, pour des raisons tout autres. Les rescapés du lumpen embarquent dans les fourgons des classes heureuses, se marient parmi elles, se prélassent dans leurs lits tout en mangeant à leurs tables.  Le choc des classes n’aura finalement dépassé ni le ventre ni le bas ventre.

Les lumières, assure-t-on, brillent en des périodes de paix, de tranquillité et d’harmonie spontanée ou imposée. Les FAD’H et leurs auxiliaires ont quand même maintenu une pax de plus d’un demi siècle. Que la main étrangère ne soit  pas innocente à cette descente aux enfers ne change finalement  rien à la donne. Ce qui est évident, c’est que, malgré que la bête ait la vie dure, le besoin d’un remodelage économique, social et spirituel continue d’annoncer comme un grand rendez vous du printemps haïtien.

La tribalisation n’aura été,  enfin de compte, qu’un cauchemar  incongru .

LA QUESTION HAITIENNE

LA QUESTION HAITIENNE

LA TRIBALISATION

Pour combler le vide laissé par la démobilisation des FAD ‘H. il s’est développé des groupuscules armés et par la suite des gardes prétoriennes, celles- là au service de la cause lavalassienne au départ, celles-ci appelées par vocation à protéger les vies et les biens.  Les bandes armées ne sont pas une nouveauté dans notre histoire ; l’armée souffrante de Jn J. Acau, le cacoisme sont les lointains ancêtres de ces armées parallèles qui rançonnent, violent, volent et tuent, avec la seule différence que, contrairement à ce que l’on pense, les cacos du Mord et les légions du Sud avaient une philosophie et une vision.

Dans les années 90 et 2000, encerclant les beaux quartiers de Babiole, de Debussy, de Delmas et de Berthé, les bidonvilles développées au seuil des résidences patriciennes, n’attendent que de répondre à l’appel des prophètes de malheur. La pauvreté, la misère, disent ces prophètes, n’est due qu’à l’exploitation. Il faut régler leurs comptes à ces bourgeoisies de faucons et la meilleure  façon de le faire n’est que d’appliquer la violence, fût-elle aveugle.

L’orage lavalssien passé, l’armée anéantie au nom de la démocratie et avec l’aval d’un Bill Clinton réduit aujourd’hui à battre sa coulpe, ces groupes  opèrent en toute impunité, continuent de semer le deuil et le désespoir  dans nos familles, kidnappant et immolant. Les pontes du régime lavalas, jusqu’aux ministres, empochent quelquefois les rançons et gonflent leurs comptes en US dollars. Il n’existe plus de garantie morale : les églises chrétiennes, malgré quelques sursauts, ne sont pas arrivées à exorciser le mal.

Par la suite, chaque cacique, disposant de sa propre armée ou de ses propres gangs, parait être a deux pas de légaliser ce qui est bien le crime institutionnalisé. Un président haïtien a même suggéré de négocier avec les chime ; un autre de s’entendre avec les kidnappeurs. Le danger d’une somalisation d’Haïti n’est pas à écarter.  Les bergers du troupeau sont devenus, redoutait le président Estime, ces loups mêmes qui le pillent et le tuent. C’est bien le legs des décennies dites démocratiques.

Mais, le pire, c’est le coût que la société  est en train de  payer. L’esprit de quartier, l’esprit de famille, la cohabitation du bon voisinage ont disparu, bouffés par la crise contemporaine, cette crise qui végète, notait le professeur Lesly. F  Manigat. L’enfance dont tout les adultes prenaient soin, le partage de nourriture par-dessus les clotûres, l’enfance qui était une responsabilité collective du voisinage,  le deuil qui n’était pas que individuel, les amis qui prolongeaient la famille horizontale plutôt que d’être le nucleus parental du modèle américain, autant de souvenirs qui ne sont plus que des reliques de la légende de la vieille Haïti.

Ces jours-ci, on s’attend au choc du patriciat et des mercenaires agglutines dans les bidonvilles autour des caïds qui vivent   à leur manière « the American way of life ». La guerre civile ferait presqu’un million de morts, estimaient les services secrets des pays amis. Mais, il existe un affrontement toujours possible entre les clans rivaux, entre les chime eux-mêmes d’une part et leurs chefs de l’autre,
L’autorité centrale ayant longtemps disparu. Les sociétés modernes se caractérisent par un état fédérateur dont l’embryon remonte, dans le cas d’Haiti, si l’on veut à Sonthonax et a Toussaint Louverture. Maintenant que chacun rêve de se faire justice à soi même, et de s’imposer au détriment d’une force institutionnalisée, la conclusion est patente que le rétablissement d’un semblant d’autorité passe par la mise sur pied d’un pouvoir fort, qu’il soit d’ici ou d’ailleurs.

Car,au moment où les assassins  reprennent du service, aux dires d’un militant ayant vieilli sous le harnais, on s’accorde à dire que la faute incombe au patriciat hostile à tout partage, malgré le coup de barre de 1957. On dit aussi que l’état providentiel et paternaliste haïtien a favorise la corruption aux dépens du progrès et de la bonne gestion. On oublie d’ajouter que le  président Estime avait prévu( pour cette bourgeoisie qui lui reprochait de ne pas savoir lui rendre son sourire) la venue d’un messie qui aurait tout de Lucifer et rien du Christ. Pour cette année Maya que voici, on en est là, pour des raisons tout autres. Les rescapés du lumpen embarquent dans les fourgons des classes heureuses, se marient parmi elles, se prélassent dans leurs lits tout en mangeant à leurs tables.  Le choc des classes n’aura finalement dépassé ni le ventre ni le bas ventre.

Les lumières, assure-t-on, brillent en des périodes de paix, de tranquillité et d’harmonie spontanée ou imposée. Les FAD’H et leurs auxiliaires ont quand même maintenu une pax de plus d’un demi siècle. Que la main étrangère ne soit  pas innocente à cette descente aux enfers ne change finalement  rien à la donne. Ce qui est évident, c’est que, malgré que la bête ait la vie dure, le besoin d’un remodelage économique, social et spirituel continue d’annoncer comme un grand rendez vous du printemps haïtien.

La tribalisation n’aura été,  enfin de compte, qu’un cauchemar  incongru .
BALISATION