Le jeune Hugo à 16 ans a bien le profil physique
qu’il conserve encore jusqu'à l’âge adulte. Mince, élancé, le sourire avenant,
il présente bien avec en plus cette élégance dans le style qu’on reconnait aux
jeunes PDG des années 80, épris de marketing et d’économie. Mais, c’est un
homme pragmatique qui, une fois les terminales bouclées sur le plan scolaire,
fait les grandes écoles administratives de Pt-au-P. Il revient de temps a
autre au patelin natal juste pour se ressourcer a Labei ou a La grotte Marie
Jeanne,haut lieu touristique que son directeur Saurel Descombes est le seul a
bien connaitre.
Si la fin des années 90 le retrouve en train de se frayer une voie dans les milieux industriels haïtiens, c’est la décennie 2000 qui semble vraiment lui ouvrir la carrière diplomatique. Son passage à l’Académie diplomatique et consulaire de l’ambassadeur Myrtho Bonhomme est déterminant dans son évolution future. A cette académie, il rencontre ce que cette carrière conserve de meilleur. Des diplomates chevronnés assurent les cours. Le jeune Damas se prend de passion pour cette carrière. Il sort de l’ANDC avec sa License/Maitrise en Diplomatie de très bonnes notes et autant de références. Les dés sont jetés, il ne lui reste qu’à franchir le Rubicon.
A l’Académie diplomatique de feu Myrtho Bonhomme, le corps professoral avait raison : Damas, la tête remplie de projets et de rêves, semble incarner le renouveau en cours dans les représentations diplomatiques, savoir qu’un diplomate a beaucoup plus à faire qu’à offrir des cocktails et des sept à neuf. M. Damas vient de loin et n’est pas prêt de s’arrêter au cours de cette longue marche des ambassades.
L’occasion se présente. L’Afrique de la décennie 2000 reste encore un continent d’avenir, d’où l’intérêt qu’elle présente pour les investisseurs en quête d’opportunités. Ici, la médiation est la règle, vu le large éventail des pays de l’Afrique de l’Ouest qui émerge à une sorte de diplomatie et d’offensive de charme à l’échelle planétaire, il faut savoir vendre cette image cachée mais galvaudée de l’Afrique post coloniale.
Apres s’être recyclé au Broward Center for Human Services de 2004 à 2008, M. Damas commence son expérience africaine. Il pense avoir trouvé sa voie. Il va servir non seulement de consultant au West African Group Advisory, il envisage également à créer une sorte de banque de Consuls Honoraires pour les pays Africains en quête de promotion et de marketing international. M. Damas attend cette fois ci de présenter ses preuves et ses trophées, mais pour un départ, c’en est indubitablement un. Un israélien s’est étonné de trouver autant d’imagination et de talent à ce professionnel encore jeune.