IN MEMORIAM MME PAUL VIRGINIE BATAILLE

Au Revoir, Madame Virginie BatailleC

C'est entourée de ses enfants avec lesquels elle a toujours vécu que Mme  Virginie H. Bataille a fait ses adieux a la vie, presque avec ce sourire et cette douceur de ton qu’elle mettait en toute chose. Elle a vécu ses derniers moments à l’hôpital Beth Israël de Brooklyn, NY, au soir du dimanche 22 decmbre 2013

Sa fille, le Dr Maggy Bataille, qui a accouru à son chevet l’a vue partir dans la sérénité. Elle ne tenait plus à la vie, mais tenait surtout à ses enfants : Edwige, Sandra, Pierrot et Fanfan. A vrai dire, tout le monde, beaux parents, gendres et le reste de la famille ont tenu àlui fermer les yeux, certains malheureusement en retard. N’empêche qu’en quittant le festin des hommes, Man NIni ait laisse après elle un rayon de lumière qui éclairera le chemin pour ceux- là qui lui survivront.

Elle est partie comme elle a vécu : un sourire aux lèvres et une douceur qui tenait de l’innocence et de la tolérance. Man Nini a toujours gardé ce qu’il y a de meilleur dans les choses haïtiennes : la bonhomie et l’affabilité, deux traits de caractère qui malheureusement sont en voie de disparition.

Sa fille Maggy nous a confié que, émigrée aux USA après une carrière enviable à Chancerelles comme infirmière responsable de la maternité Isaïe Jeanty, Mme Bataille ne se reposa suir ses lauriers. Elle s’adonna au travail prouvant ainsi qu'elle avait le sens du sacrifice maternel. «  Je suis une mère, Maggy, disait-elle, et une maman ne recule devant rien’’.Les femmes haïtiennes, surtout celles de l’ancienne génération, font encore figure d’héroïne.

C’est à  une telle  mère que les enfants ont tenu à fermer les yeux. Sa vie reste une histoire d’amour : Paul et Virginie…son mari, feu Me Paul Bataille, une figure distinguée de la Cour des Comptes, s’amusait dans le temps à confier à ses enfants que la vie d’avec Virginie rappelle étrangement le roman de Bernardin de St Pierre.

Virginie devait rejoindre Paul non pas cette fois- ci dans le roman mais plutôt dans l’au-delà.

C’est là d’ailleurs que  tout roman comme toute vie s’achève…

Paix a son âme.