Les Tresses de Harlem....
Senegalaises, Ivoiriennes, Maliennes,Guineennes
Parmi les Africains, les femmes africaines véhiculent
un message identitaire qui n’échappe à personne.
Sénégalaises, guinéennes, ivoiriennes donne à
Harlem, notamment sur la 125 eme rue,
non loin de Central Park, une couleur que l’art, la danse, et la chanson au
temps de Langston Hugues sont loin d’éclipser, malgré tout le tapage qu’on a
fait autour de la Renaissance d’Harlem. Tenant des salons de coiffure, certain
bien pourvus, les Africaines s’affairent à faire ces fameuses tresses qui sont vite devenues une sorte de « black
speciality ». Sans doute, nécessité oblige, ces oursuivent elles aussi le cote prosaïque et quotidien du rêve américain. «
Ce n’est pas toujours facile, affirment certaines patronnes, il y a des jours
ou l’on ne gagne presque rien. Mais, en revanche, « on ramasse un peu d’argent,
disons 2 ou 300 dollars par semaine », nous confie une sénégalaise qui
semble ne pas avoir froid à l’ œil.
Elles sont plusieurs dans une salle parfois spacieuse à s’occuper
de faire des tresses. Il arrive qu’elles soient deux à se partager une seule et
même tète. « C’est ma sœur » affirment-elles le plus souvent. C’est
une sorte de partage oblige ; 25 dollars pour une coiffure qui vous occupe
une bonne partie de la journée. Faire des tresses est une œuvre de patience,
donc de solidarité dans cette Amérique du chacun pour soi.
Harlem
reste le quartier général de l’Amérique noire au temps de la
Renaissance. Plus de ségrégation, sans
doute, mais l’instinct grégaire et coloriste garde encore ses droits. En
témoignent les pancartes et les
attroupements au début du mois de novembre
réclamant justice pour le jeune noir
Trevan abattu par Zimmerman en Floride. Evénement qui n’en finit pas de faire
des vagues.
N’empêche que ces Africaines vivent dans la
crainte de l’Immigration. Elles n’ont pas de papier. Ce qui crée une sorte de
phobie du visiteur, fût-il innocent.
Là encore l’Afrique n’est pas sortie de la
peur
Elles font des tresses |
L'AFRIQUE A ENCORE PEUR |
No comments:
Post a Comment