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Wednesday, January 22, 2014

1804 2 SIECLES PLUS TARD, LA QUESTION HAITIENNE

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Haiti se cherche encore après 210 ans d'indépendance

Par Paul Ignace Janvier














1er janvier 1804 - 1er janvier 2014

 210 années aprés que l'armée de fortune haitienne eût vaincu les forces napoléoniennes emmenées par les généraux Charles E. Leclerc et Jean Rochambeau et proclamé l'indépendance du pays, Haiti n'arrive pas toujours à occuper la place qui lui etait censee reserver dans le concert  des nations comme premiére république noire du monde. Ceci s'explique par le fait que le pays ne cesse d'afficher un niveau de pauvreté et d'analphabétisme des plus alarmants dont les chiffres oscillent respectivement autour de 80% et de 55%.  

Pourtant c'est un pays riche et d'une beauté incomparable que l'aventurier espagnol Christophe Colomb avait découvert le 5 décembre 1492 lorqu'il débarqua en Haiti. Ebloui par les merveilles que ce territoire lui offrait, Colomb ainsi que ses compagnons n'hésitait pas pendant longtemps de l'appeller Hispagnola, voulant dire petite Espagne car le pays lui paraissait ressembler à celui de l'Espagne. Mais que ne dirait Christophe Colomb devant  tant de richesses étalées devant lui, des pépites d'or à perte de vue partout où il mettait les pieds?
 Quoique les premiers habitants d'Haiti se fussent  montrés bienveillants à l'égard des espagnols ces derniers les maltraitaient en les soumettant à des travaux qui étaient au-dessus de leur force. Lorsqu'ils osaient fuir, les espagnols les traquaient et les tuaient. L'occupation espagnole de l'ile devrait durer jusqu'en 1697. L'histoire rapporte que pendant tout ce laps de temps, les espagnols laissaient de temps en temps Haiti pour se rendre chez eux avec leurs bâteaux chargés d'or et d'autres objets précieux.

Calamités de l'esclavage 
                            
Vers 1625, des flibustiers et des boucaniers français qui aimaient parcourir les mers sur des bateaux légers à la recherche de boeufs et de cochons sauvages ont à leur tour découvert la terre bénie. A peine installés, ils envisagèrent de faire venir des noirs d'Afrique pour travailler la terre et charger leurs bâteaux de fruits pour transporter vers la métropole française. Certains d'entre eux notamment Toussaint Louverture, Jean Jacques Dessalines, Henry Christophe, Capos-la-Mort, Boisrond Tonnere se sont révélés par la suite d'excellents commandants de l'armée.
Endurcis par les calamités de l'esclavage, ils se sont entendus pour se révolter contre les français qui ont cherché à réprimer violemment leur mouvement avec des forces aguerries, dépêchées par le général Napoléon Bonaparte. Elles débarquèrent en février 1802 dans la colonie avec pour mission de rétablir la paix. Au lieu de baisser pavillon devant une si puissante armée que  qui a déjà connu la gloire en Espagne, en Autriche, en Beigique, les hommes de Dessalines ont opté de se battre jusqu'au dernier soupir malgré la précarité de leurs armes.
Leur détermination a évidemment conduit à l'énigmatique victoire lors de la bataille de Vertières,  dans le nord d'Haiti, où l'armée indigène mal nourrie, sous-équipée et les pieds nus pour la plupart a mis en déroute les troupes françaises le 18 novembre 1803 et le 1er janvier 1804 après quelques autres petites victoires par-ci et ailleurs a proclamé l'indépendance du pays mais non sans  payer une indemnité de 150 millions de francs pendant près d'un siècle. 

Travailler à la prospérité de tous

Evoquer les prouesses des héros de l'indépendance d'Haiti à chaque premier janvier est une démarche exhaltante, honorable, louable. Mais le plus grand honneur que les dirigeants des temps présents puisse faire à ceux qui leur ont légué ce coin de terre en héritage au prix de lourds sacrifices c'est de garder jalousement ce bien précieux, de maintenir l'unié nationale et de travailler à la prospérité de tous indistinctement. Il s'agit tout simplement de cela pour sortir des sentiers battus et créer de l'espoir pour les générations à venir.
l s'agit tout aussi bien de s'inspirer d'autres épopées plus récentes comme le fait qu'Haiti était une puissance dans le domaine de l'éducation dans les années 60 avec le flot de professeurs que le pays fournissait au Canada, au Sénégal, au Congo et d'autres pays d'Afrique. Le titre  de puissance touristique de la Caraibe dans la première moitié des années 80 et de troisième producteur de café du monde à la fin des années 70 peut aussi constituer d'immenses stimulateurs. Une transformation historique d'Haiti s'avère nécessaire et urgente. Mais qui veut l'entamer?

Paul Ignace Janvier
pjanvier91@gmail




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