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Friday, October 18, 2013

FEVER IN THE SIXTIES :LET'S TWIST AGAIN


Come on everybody, clap your hands
Oh, you're looking good
I'm gonna sing my song, it won't take long
We're gonna do the twist and it goes like this

Come on, let's twist again like we did last summer
Yeah, let's twist again like we did last year
Do you remember when things were really hummin'?
Yeah, let's twist again, twistin' time is here
Chobby Checkker
Go round 'n around 'n up 'n down we go again
Oh, baby, make me know you love me so and then
Twist again like we did last summer
Come on, let's twist again lik
(Instrumental)




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Nikita was turning 14 maybe when twist dance became so popular in Port-au-P, Haiti that every teenager prided himself by twisting. At this time, JFK's America was still a wonderful land we're dreaming of, let alone that France  whose growns up kept the language like a war trophee. Haiti had been  displaying  a rural like touch even tough wealthy  and famous were launching what over the years would have ended up modernizing this country. But by then, life even traditional was  worth living.

Twist dance came home. There was no farewell to merengue and the new beat of compas. However, as the Haitian society were at a turning point withall   kind of conflicts, class, color, religion and language, youths escape by imitating overseas'life in dancing, singing and dressing, save that the identity crisis didn't prevent the very country from finding out its own exit.


Nikita told me she was a fan of Les Copains at Radio Haiti. Later on, she was rather delighted at listening to Gerard Duvperil from Jazz des Jeunes. The late Dupervil will tell us that Des jeunes was the watch dog  of the Haitian soul and traditions. But, looking back at those years, nobody seemed to have thought at the turmoil of our times. we're blind on ourselves and people that used to make our daily landscape.


Twist Again was then the hit hop that resounded a lot from City Club and Macaya, those brothel of the struggling  middle class in down town suburbs. Never did pretty girls  like Nikita wander that far. Alix Chalmers, a school mate of the fall 1963 was thinking twice about that. Nevertheless, when I felt smart enough to ask myself what it's true about this volatile mindset of our fellows, I am even today convinced that we miss a golden opportunity to see the world,our world as it is.


Twist Again was driving everyone crazy, even the American president John F. Kennedy. His wife Jacky used to dance in a childish way this dance born among Black Americans from the South. In Haiti, before bese bas from Tabou Gombo, every one was twisting. At Rex Theatre, Les Copains came with a kind of Elvis Presley singer that threw himself on ground ending his singing " Every body in Haiti was imitating somebody overseas" concluded the author of One day for the hunter one day for the prey, 
 Gage Averill.University of  Chicago Press,  1997

The government at this time was aware of this on going crisis in the youth. As time went on, the Elvis Presley fans switched very soon to mini-jazz, after so many avatars: Les vampires, Les Corvington, Les Mordus .... A cultural revolution was unfolding, the Haitian soul was at the risk of vanishing away...But, it is no secret that nature is what it is.


Nikita doesn't twist any longer. Time has changed. This change of guard implies a change of heart. Chobby Checkker, the twist king, got some fat in the belly. The sixties are gone and the girls we were gazing at went to church every morning,pacing uneasily overcrowded streets. My friend Alix  Chalmers is cursing this fading era when Nikita and the likes were the queen of the hearts. 


Et maintenant ?

Guess what: Nikita had escaped to the Recul, Camp Perrin




LA QUESTION HAITIENNE: QUO VADIS , HAITI ?

Est-il vrai que dans le cas d’Haïti l’essentiel reste à faire ?

Je suis de cet avis.

Pourtant c’est loin d’être l’opinion d’une bonne partie de l’élite pensante, maintenant que le branle est donné dans les affaires et  qu’une politique dont le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle est une politique de réaménagement du territoire, avec en perspective qu’en changeant le cadre physique il s’ensuivra ce que l’on pourrait bien appeler cette dilation de l’imagination ou pout tout dire cette sorte de réveil des consciences, telle que l’ère des conquérants au 16 ème siècle nous en offre l’exemple.  Les plus optimistes ajouteraient qu’Haïti est en train de sortir de son marasme et de son isolement. Depuis 1994 et le séisme de 2012, le pays semble être parvenu dans une ère nouvelle. Le futur devient des plus attrayants  comme si à cette fièvre haïtienne s’ajoutait également une fièvre de la découverte.

La question de toujours « Quo Vadis, ( ou vas-tu) Haïti », qu’une carte postale anonyme  se posait une fois  semble même n’être plus de mise. Pour le meilleur et pour le pire, la modernité s’installe chez nous. L’internet et le culte du téléphone cellulaire donne bien la mesure de cette  rentrée d’Haïti dans les grands circuits internationaux. En 1965, l’atterrissage d’un jet a l’aéroport de Mais Gâté n’avait pas à ce point réveillé les consciences. Mais, dans la première décennie de  l’an 2000, cette Haïti encore en grande partie rurale  se meurt à petit feu. Aucune différence entre les gamins de Lisbonne ou de Rio et ceux de  Pt Salut, en matière de communication. Même si le PNB continue encore à mesurer les niveaux de vie, dans le domaine de la communication, l’accélération tend à l’uniformisation de notre planète. Bill Gates notait dans une communication à Harvard que cette planète se rétrécissait et devenait même trop étroite.

Haïti se trouve donc engagée comme sur la route des conquérants curieux de savoir ce qui se cachait derrière les océans. L’ile  à Vaches dans le Sud émerge comme du fond des mers Caraïbes avec ses trésors  et ses secrets. L’ile de la Tortue invite à retrouver ces bassins ensevelis où Pauline Bonaparte sortait de son bain. Pour la première fois, dans son histoire, Haïti se trouve inscrite sur la carte des destinations cosmopolites. A la suite du séisme, on disait comme dans le cas du Portugal ou de la Californie, qu’Haïti pourrait faire l’objet d’un  capitalisme perçu alors comme une sorte de : destructive création ».
Adieu foulards, adieu madras, est-on alors tenté de répéter comme  au temps  des derniers tangos de Paris. Qu’après tant de souffrances Haïti puisse renaitre la modernité, quoi de plus enviable ! Cependant, le printemps n’est pas si rose qu’on le croit. Sans prétendre jouer les Cassandre, il y a derrière la magie de notre époque des zones d’ombre qui pourraient bien annoncer la fatalité si redoutée mais hélas toujours possible.

La portoricanisation reste  toujours une échéance probable, laquelle ne ferait que signer l’échec des élites. La privatisation qui parait inévitable ne ferait l’affaire que d’une certaine mafia, trop heureuse de chanter cette ère de libertés qui au fond menacent  la liberté. A quoi sert en fin de compte l’état quand les marchands se mêlent de faire une histoire  qu’ils ignorent ? Non pas que la libre entreprise ne soit dans une certaine mesure ce panacée qui libère le génie. Cependant, de quoi demain sera-t-il fait quand, la production réduite à néant, on est sur le point  de ne tenir que grâce aux miettes de ce festin de sourds, indifférents à toute haitianité ?

A la fin des années 80, un journaliste américain de passage en Haïti notait déjà que ce pays était en train d’agoniser rien qu’à lire sur les pancartes publicitaires ce qu’on considérait déjà comme la macdonalisation d’Haïti. Les choses ont empiré depuis. L’âme haïtienne  n’existe que dans la nostalgie.  Les vendeurs d’illusions de gauche ou de droite qui croyaient qu’Haïti avait encore un rôle à jouer semblent se raviser. Le destin d’Haïti ne nous réserve en fait que le sort d’être phagocyté par la grande Amérique et la communauté internationale. C’est vers une telle étape que se dirige la presente génération.

Pourtant, pour ceux qui connaissent bien cette Haïti qui n’a tenu que par le pouvoir de l’illusion, la déroute est loin d’être le dernier rendez vous d’un peuple qui sut confondre et dérouter l’adversaire. Que ce soit en religion ou en politique,  Haïti est capable encore de sursauts les uns aussi inattendus  que les autres. Ce n’est pas la première fois qu’on invente un destin pour Haïti, mais ce n’est pas non plus la première fois qu’Haïti  réinvente son propre destin.

C’est sans doute là que se prépare  la bataille d’Haïti.