Un
échec politique, mais un succès culturel
A
|
insi
parlent les historiens américains réfléchissant sur l’expérience haïtienne
vieille de plus de 200 ans.
Au
regard des critères en cours dans les pays occidentaux, il est difficile de
dire qu’Haïti répond aux normes selon lesquelles on mesure le développement d’un
pays. Ces pays ajoutent que dans les tableaux de classification, Haïti occupe
une position peu enviable. Et comble de malheur, les Haïtiens eux-mêmes finissent
par céder à ce discours au ton évangéliste
qui laisse toutefois beaucoup à désirer. Ce discours affirme que nous sommes devenus les parias de la planète,
cliché dans lequel nous nous confortons avec résignation et fatalisme.
Toutefois,
ce discours oublie de souligner que jusqu'à la fin des années 80, Haïti était un
havre de paix et un pays où il faisait bon vivre. L’index de bien être qui n’est
pas seulement d’ordre matériel était relativement
élevé en Haiti, et permettait aussi de comprendre que le dénuement
n’excluait pas la joie de vivre. Avec une population vivant dans l’illusion d’un bonheur futur
toujours possible, les gouvernements pouvaient miser sur une certaine paix sociale qui n’avait
rien à voir avec les délires des sociétés
rassasiées d’une aisance uniquement matérielle.
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