LE PRESIDENT MICHEL MARTELLY
Du coté de chez Goethe
Il a gardé
un naturel qui n’est pas sans charme, affirment bon nombre d’allemands qui ont appris en
automne 2014 à découvrir un président haïtien envers qui la presse n’était pas
toujours tendre. Une fois, la BBC en tête, le quatrième pouvoir se demandait
qui sont vraiment les hommes d’état, à part ce qu’en dit dans les medias.
Pour le Président Michel Martelly, la réponse tomba dru comme une
feuille d’automne. A Berlin, il a fait le tour des tables et s’arrêta presque à
chacune d’elles pour écouter, et donner,
signe d’affection chez lui, cette petite tape au dos à des dizaines de gens qu’il paraissait connaitre
longtemps déjà. Un islamologue haitiano-allemand, M.Christian Jolibois, s’est
même ecrie en arabe : Mi Shala !
comme le Président Martelly lui ouvrait les bras, un geste qui lui est familier
et qui dit chez lui que le contact est
fait de spontanéité et de chaleur. Il est plutôt d’un naturel sensible.
« Il est généreux, charismatique », déclare Mme Bernadette Desorbay,
une brillante professeure de littérature a Umboldt University, Berlin. « il
est ouvert, conclut Mme Desorbay .
Une certaine
presse, dépitée pour avoir raté quelques interviews ne devait pas faire dans la
dentelle. Mais, dans l’ensemble, ce président fidèle en amitié et qui a l’avantage
de savoir écouter, a emporté la palme dans cette Allemagne qui se distingue en
plusieurs points sur le vieux continent.
Ce n’est pas la première
fois que l’art et le pouvoir se croisent ; mais, cette fois-ci, le tour de
valse se veut créateur. Familier des scènes, il prend parfois le temps d’aider
dans l’acoustique et retrouve sans faute les vieux sentiers battus du rythme. L’art,
est porteur de vie, lit-on quelque part.
L’art est liberté et créativité ; Haïti, pour la première fois, n’a pas de prisonnier politique.
Au foyer, c’est
un père sur les genoux duquel même les
enfants déjà grands s’asseyent, précise un ministre. Il a l’accolade facile, et dans
les aéroports, prend le temps entre deux vols de bavarder avec des
connaissances et des amis. Une fois, en Floride,
il apporta son réconfort à un vieil artiste relégué dans un nursing.
Direct, franc, il a voulu inaugurer une autre façon de
faire la politique. Les américains se plaisent à dire qu’Haïti est une
faillite politique, mais un succès culturel. Quoique discutable, cette
réflexion conforte après tout les années Martelly.
Bonsoir !
Berlin,
Dr Frantz Bataille,
Charge d'affaires a.i.
14 aout 2015
Dr Frantz Bataille,
Charge d'affaires a.i.
14 aout 2015
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